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Avoir un chien : ce qu'on ne vous dit pas

Avoir un chien, c'est tellement de bonheur, c'est indéniable. Mais avant de vivre un nombre incalculable d'aventures et de bons moments, les premières semaines, voire mois, peuvent être difficiles. Il est important d'en avoir conscience et de bien se renseigner en amont. Ce petit être qui débarque dans votre vie, c'est comme un véritable enfant, il va vous demander beaucoup d'attention. Tant qu'on ne s'est pas lancé dans l'aventure, on n'a aucune idée de dans quoi on s'embarque vraiment. Il y a certaines choses aussi qu'on se cache bien de vous dire. Voici un petit top des vices cachés à savoir, selon moi, avant de se lancer dans ce nouveau chapitre de votre vie !



Théorie vs Réalité des éducateurs canins

Avant d'avoir Raymond, je m'étais énormément renseignée sur le sujet pour me sentir prête et faire les choses bien. J'avais lu plusieurs livres, regardé des vidéos éducatives et écouté des podcasts. Je me sentais incollable sur tous les sujets, ce qui m'a apporté une grande confiance. Quand j'écoutais les éducateurs canins, ça avait l'air toujours très simple. Un problème = une solution. En théorie, oui, mais dans la pratique, pas toujours. Il faut plus que deux ou trois conseils. Il faut du temps, un bon comportement, un bon environnement, et aussi un peu de chance.

Les éducateurs canins sont de très bons conseils, je ne dis pas le contraire, mais la pratique est différente, et on ne sensibilise pas assez les gens au fait que tout, absolument tout, ce que vous allez lui apprendre va prendre du temps, et ces mêmes conseils et astuces devront être répétés des dizaines de fois avant que cela ne marche.


J'ai regretté mon choix

Envie de rester au chaud à la maison toute une journée d'hiver, de rester sous la couette jusqu'à 11h le dimanche, d'aller boire un verre avec les copines en sortant du travail, ou d'aller courir sur votre pause déjeuner... OUBLIEZ !!


Parfois, c'est dur de tout gérer en une journée, et cela peut être démoralisant à certains moments. Une flemme d'aller marcher dans le noir et le froid après une journée difficile au travail, par exemple. Il y aura des moments où vous n'avez pas envie, où vous voulez être tranquille, où vous pourrez presque regretter votre choix. Mais cela ne dure pas longtemps. La flemme d'aller le promener, oui, mais le voir tout heureux, courir dehors, et on oublie tout. Voire, on se met à apprécier cette petite pause au frais dans la journée. C'est presque comme le sport, on a toujours la flemme, mais une fois qu'on a fait sa séance, on se sent TOUJOURS bien et on ne regrette jamais. Avoir un chien, c'est pareil. C’est le meilleur anti-anxiogène ou anti-dépresseur que l'on puisse avoir.

En revanche, attendez-vous à avoir des coups de mou. Une mauvaise nouvelle, une grosse journée au travail, vous rentrez tard chez vous, et là BAM, plein de bêtises à ranger, dont vous vous seriez bien passé ! Et en plus, il vous colle dans les pattes, ce qui vous empêche d'avancer, pourtant il vous reste encore plein de choses à faire, et vous êtes en retard pour votre prochain rendez-vous. Parfois, il suffit de pas grand-chose pour se sentir dépassé par les événements, et dans ces moments, compter sur le soutien de sa moitié, c'est le meilleur remède pour repartir. Si vous n'êtes pas en couple, demandez de l'aide à un pet-sitter ou à des amis pour souffler un peu.


Je n'ai jamais regretté mon choix d'accueillir Raymond dans notre vie, mais j'ai eu des moments de doute et d'angoisse, je l'assume. Dépassée par les événements, la fatigue ou la responsabilité que cela implique, je me suis posée des questions comme "Vais-je y arriver ?" "Va-t-il un jour obéir ?" "Suis-je condamnée à nettoyer ses besoins dans la maison 10 fois par jour pour les 10 prochaines années ?" "Vais-je un jour pouvoir le promener en laisse plus de 10 mètres ?" Heureusement, avec le temps et au fur et à mesure qu'il grandit, qu'il obéisse et devienne autonome, ces sentiments et craintes partent complètement.


Mes voisins sont ravis

Appartement ou maison, dans les deux cas, cela peut s'avérer délicat. Que vos voisins soient compréhensifs ou non, entendre un chien aboyer (par exemple), ce n'est pas agréable, et surtout passé une certaine heure dans la journée. Prenez de bons réflexes avec votre chien dès le début, apprenez-lui à être seul dès le premier jour en le laissant 10 minutes tout seul dans une pièce.

Mettez-vous à la place de vos voisins. Vous pouvez les prévenir de l'arrivée de votre nouveau compagnon en amont si vous le souhaitez. Cela facilitera le processus et aidera à maintenir de bons rapports.



L'importance de l'éducation

On insiste JAMAIS assez sur les premiers jours et semaines. C'est pourtant là que tout se joue et qu'on instaure les fondamentaux de votre relation avec votre chien. Instaurer de bonnes bases (propreté, solitude, sociabilisation...) c'est vous assurer une sérénité pour les 10 prochaines années !

Il est important d'être rigoureux dans votre discours, faits et gestes dès le début, et de ne pas se laisser faire par ses beaux yeux. Même s'il est trop mignon et qu'on a envie de lui dire amen à tout.


>> Lire notre article  Préparer l'arrivée d'un chiot


L'ignorer au début c'est très dur

Justement, on y vient. Qu'est-ce qu'il est mignon, quand même, c’est pas possible ! C'est une race que vous affectionnez et avez choisie, et en plus, c'est votre petit pépère à vous, rien qu'à vous. Impossible de ne pas fondre devant ses beaux yeux. Pourtant, il faudra se montrer fort, être ferme quand il le faut et ne pas le coller non-stop pour qu'il se développe correctement.


Notamment lorsque vous voudrez lui apprendre à être seul. Au début, c’est un vrai crève-cœur de devoir l'ignorer lorsqu’il demande de l'attention ou pleure la nuit. Mais il faut garder en tête que ce n'est que temporaire et que c’est pour la bonne cause, pour lui assurer une tranquillité pour les 10 prochaines années.


Il faut tout le temps le surveiller et c'est fatiguant

Au début, on ne va pas se mentir, il faut le surveiller tout le temps, et c’est usant en fin de journée. Il découvre le monde, pour lui, tout est source de jeu, tant qu’on ne lui dit pas (et ne lui répète pas 10 fois). À la maison, il faut s’assurer qu’il ne mange pas de fils électriques, qu’il ne mange pas les chaussures dans l’entrée ou qu’il ne détruise pas les plantes. Il faut aussi guetter les moments où il va s’apprêter à faire pipi ou popo (à force, vous aurez l'œil et reconnaîtrez ses positions). Dehors, quand vous le promènerez, il voudra tout manger, et surtout ce qu’il ne faut pas, comme un élastique, un mégot de cigarette ou une capsule de bière. Il faudra avoir les yeux rivés sur lui en permanence pour l’en empêcher.

Être constamment dans la surveillance et la retenue, du lever au coucher, fatigue est épuisant. Courage, cette période va passer. L’avantage (il faut toujours en trouver) c’est que vous ferez de bonnes nuits.


Il va faire des bêtises c'est indéniable

Même si vous fermez bien les portes, rangez vos chaussures, cachez les petits objets, protégez les fils électriques ou avez prévu des tapis de propreté, il fera des bêtises, et c’est tout à fait normal ! Mieux vaut l’accepter et l’anticiper, ainsi la pilule passera mieux. Bien sûr, plus vous vous préparez, mieux c’est, car vous minimisez les risques de bêtises, mais il y en aura forcément. Un oubli de votre part, un moment d’inattention ? Sans compter que ces petites bêtes sont très agiles et malignes, et elles trouveront des aires de jeux là où vous n’y auriez jamais pensé ! Qui aurait cru qu'un rouleau de papier toilette en carton serait si amusant ? Si vous le prenez en flagrant délit, vous pouvez le gronder, mais si vous arrivez après la bataille, c’est trop tard. Il ne comprendra pas et ne fera pas le lien. Soyez patient et prenez sur vous. Il va grandir et mûrir, tout comme nous.

Apprendre à être patient

La patience et l’empathie sont essentielles pour un apprentissage réussi. Voici quelques exemples concrets :

  • Durant les premières semaines, il aura souvent envie de faire ses besoins au moment le moins pratique. Peu importe la durée de la balade, il attendra toujours que vous rentriez, vous installiez devant votre ordinateur et commenciez un meeting sur #Zoom ou #Teams, pour faire une grosse crotte juste devant vous (et vous ne pourrez rien faire car vous serez en pleine réunion). Au début, il faut vraiment se mettre à sa place : dehors, c’est le jeu, l’exploration, il est distrait et oublie ses besoins. C’est en rentrant à la maison, au chaud, sur son tapis confortable, qu’il se soulagera. Au début, je faisais des promenades d’une heure, mais c’était toujours au moment de rentrer qu’il faisait, à mon grand désarroi.

  • Si vous le prenez en flagrant délit, grondez-le, et surtout, récompensez-le de manière exagérée quand il fait dehors. Et gardez en tête que cela prendra du temps. Quand je dis du temps, je parle de plusieurs mois, et c’est normal, il ne faut pas s’inquiéter.

  • Pour le promener en laisse, il nous a fallu plusieurs mois de pratiques intensives, avec trois à quatre promenades par jour, pour que ça devienne vraiment satisfaisant. Et il a fallu au moins quatre mois pour que cela devienne un réel plaisir pour lui, comme pour nous.


C’est parfois ce que je reproche aux éducateurs canins en ligne : ils donnent des solutions, mais oublient de rassurer et de rappeler que ces conseils ne donnent pas de résultats immédiats. Ils précisent rarement que cela prendra du temps. Au début, je pensais que je faisais quelque chose de mal, que le problème venait de nous, mais en réalité, c’est tout à fait normal. L’apprentissage prend plusieurs semaines, voire des mois, selon les sujets ou les ordres à enseigner.


Les paparazzis c'est relou

Être une star, c’est épuisant ! Les premières semaines, l’effet "chiot" attire l’attention de tous ceux que vous croisez dans la rue. Au début, c’est plutôt amusant : on se prête volontiers au jeu, et on est flatté par les compliments sur notre petit compagnon. Mais au bout de quelques heures ou jours, cela devient vite agaçant, voire handicapant, durant vos promenades. Les gens vous arrêtent, vous interrompent dans votre marche, ou pire, se permettent de prendre le chiot dans leurs bras sans même demander. Je ne m’attendais pas à être autant dérangée et paralysée en pleine rue.

Préparez-vous à des comportements intrusifs et à vivre des situations que vous n’auriez jamais imaginées. Du sang-froid et de la patience seront vos meilleurs alliés pour traverser cette période, qui, rassurez-vous, ne durera pas. L’effet "chiot" s’estompera, car en grandissant, il perdra de son côté irrésistiblement mignon, et ses promenades deviendront plus fluides, ce qui réduira les occasions d'attirer l'attention.

Bien qu’on ait parfois envie de repousser tout le monde (soyons honnêtes), il est préférable de rester courtois. Évitez les regards insistants, raccourcissez les conversations avec un "Bonne journée" tout en amorçant un mouvement pour partir, et n’hésitez pas à demander gentiment de ne pas toucher le chiot. Ces techniques deviendront vite naturelles et vous aideront à limiter les contacts, croyez-moi !


L'hiver, un challenge en plus

Si vous avez la possibilité de choisir le moment pour accueillir votre chiot, optez sans hésitation pour l'été. Ayant adopté Raymond en novembre, je peux vous dire que l'hiver comporte son lot de défis supplémentaires. Trois de vos quatre promenades quotidiennes se dérouleront la nuit, dans le froid. Pensez à emporter une petite lampe pour éclairer votre chemin, afin de vérifier qu’il ne mange pas des objets non comestibles (ce qui est très fréquent à cet âge-là) et pour éviter de marcher dans un accident de parcours.

Les activités en extérieur seront aussi limitées à cause du temps, et vous devrez attendre les beaux jours pour envisager de longues randonnées ou des sorties à la plage. En hiver, la fatigue se fait sentir plus rapidement, ce qui rend les journées encore plus exigeantes. Rien n'est plus difficile que d'entendre le réveil sonner à 6h du matin quand il fait encore nuit, qu'il pleut et qu'il fait froid, surtout comparé aux douces matinées estivales, avec un ciel dégagé, les oiseaux qui chantent et le soleil qui se lève.

Pour lui comme pour vous, l’été est une période bien plus agréable. Autant en profiter pour commencer cette nouvelle aventure et établir de bonnes habitudes et relations ensemble.



Voici un condensé, peut-être un peu long, de tous les points d'attention à considérer lorsque l'on décide d'adopter un chien. C'est un peu comme un accouchement ou un marathon : la récompense finale est tellement gratifiante qu'on en oublie souvent les moments difficiles qui l'ont précédée. J'espère que cet article vous aidera à mieux cerner ce que représente la vie de propriétaire, surtout dans les premiers jours, qui sont souvent les plus compliqués et dont on parle peu.


N'hésitez pas à partager vos impressions dans les commentaires ! Vos retours sont toujours les bienvenus :)

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Lorsque nous avons accueilli Raymond, notre premier chien, nous nous sommes vite retrouvés livré à nous même. Nous avons voulu créer ce blog pour partager nos astuces et aider tous les autres maîtres. 

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© 2021 par Raymond, The Baron

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